La vie est étrange. Apparemment, dans le monde que nous nous sommes bâtis, si t’as fait quelque chose de sympa et que t’en parles, t’es forcément un pauv’ type (Merci à vous le
signalement vertueux). Alors que si tu te vantes de, disons, ne pas avoir payé tes impôts, ça te fait, bah… Président des États-Unis ! Nous exagérons bien sûr. Mais vraiment ?
Vraiment ?!!! N'est-ce pas juste une excuse pour que les cons continuent de faire le con et pour que tous les autres gens se disent que personne n'est gentil alors pourquoi le serais-je moi?… Bref, que les alarmes anti-grandiloquence-morale retentissent – nous nous lançons dans le vertu-blogging … C’est jusqu’ici tout va
bien (ahah) pour notre projet
Lazare. Pour ceux qui n’y prêtaient pas trop attention (on vous comprend)
Lazare est notre projet basé sur les histoires de bijoux mis en gage au Crédit Municipal et qui, faute de remboursement, allaient être fondus par les marchands d’or… jusqu'à ce que nous les sauvions façon-Robin-des-Bois (mais avec un chéquier écorné au lieu d’un arc, un chapeau vert pointu et un type qui était grand mais qui, de manière fort amusante, on appelait Petit). Bref, pour nous la vraie valeur de ces objets était les récits familiaux et migratoires tissés autour d’eux, alors nous les avons montrés à coté des bijoux au
Mucem. À la fin de l'expo, on a rendu les bijoux à leurs anciens propriétaires - et
basta! Ou
pas-basta? Car Nicolas de la galerie
Double V nous a proposé de vendre les cyanotypes exposé avec les récits. On était d’accord, mais à condition que toutes les ventes soient partagées à parts égales entre nous et les personnes qui avaient mis leurs bijoux en gage. Nicolas trouvait que c'était une idée merveilleuse (mais peut-être un peu moins merveilleuse quand on lui a suggéré de faire la même chose avec sa part… Pourtant, et en très bon-joueur, il l'a fait). Ce qui fait que – et tant pis pour le signalement vertueux et la grandiloquence blablabla – on peut dire avec une certaine satisfaction (satisfaction suffisante? Nauséabonde? Impardonnable?) que jusqu'à présent les ventes ont généré un peu moins de 7000 € pour les participants. Évidemment, avec du recul ce n’est pas grand-chose. Mais mieux que de frauder le fisc et de tenter de casser la démocratie, non ?! Quoi qu'il en soit, et beaucoup plus pertinemment, certains des participants sont très difficiles à retrouver, alors si vous nous avez aidé avec ce projet et n'avez pas eu de nos nouvelles, veuillez nous contacter (ou le Crédit Municipal) dès que possible. On promet de ne pas vous parler de nos oeuvres de charité passionnantes…
Life is odd. Apparently in this world we’ve made for ourselves, if you’ve done something nice and you tell people about it, that makes you a cock (‘Virtue Signalling’ take a bow). But if you brag, say, about not paying your taxes that makes you… President of the USA. We simplify of course. But really? Really?!!! Isn’t it just an excuse for the dicks to carry on being dicks and for everybody else to think that no-one is being nice so why should I?… Anyway, let the virtue-signalling alarms ring out, we’re going in for some humble-blogging… It’s so far so good (haha) for Lazare. For those weren’t really paying attention (we feel your pain) Lazare was our project based on the stories of pawned jewellery that, for lack of repayments, was destined to be melted down by gold traders… until, Robin-Hood-like, we rescued it (but with a tatty cheque-book, rather than a bow and arrow, pointy green hat and bloke who was big but who, amusingly, we called Little). Anyway, we felt the true value of these objects was the journeys and family stories woven around them, and so we exhibited them alongside the jewellery at the Mucem. At the end of the exhibition we returned the jewellery to the former owners – and that was that! Or so we thought. But then Nicolas from Double V Gallery suggested selling some of the cyanotypes created for the artwork. We agreed on condition that any sales were shared equally between us and the people who had pawned their jewellery. He thought this was a wonderful idea (though maybe less so when we suggested he do the same with his share of the sale… Still, bless him, he did). Which all means that, humblebrags and virtue signals be damned, we can say with some (self-? nauseating-? unforgivable-?) satisfaction that so far sales of cyanotypes and the box-book have generated just under 7000€ for the participants. Obviously, in the grand scheme of things this isn’t much. But surely it’s better than dodging taxes and trying to break democracy?! Anyway, more importantly, some of the participants are proving hard to track down. So if you were part of the project and haven’t heard from us, please contact us or the Crédit Muncipal as soon as possible. We promise not to tell you about our fascinating charity work…
